[Compressions]

90 euros

Dans Compressions, le bitume devient musée, le métal froissé raconte et Nathalie Barbier redonne voix à ce que l’on ne voit plus : des canettes écrasées, abandonnées sur le pavé, invisibles aux regards pressés. À travers une série de photographies saisissantes de Géraldine Dubois, l’ouvrage érige ces objets du quotidien en reliques urbaines, témoins silencieux de nos passages.
En écho à ces images, la poésie de Nathalie Barbier claque comme le métal sous le pied : clinquante, cinglante. Ses mots, répartis avec précision, résonnent tels des gongs qui secouent le lecteur. Son écriture, brute et sonore, invite à déclamer à voix haute, à faire vibrer chaque vers dans l’air, pour mieux faire surgir la beauté là où on ne l’attend plus.
Ce livre d’artiste est un objet fort, pensé comme une expérience sensorielle. Imprimé sur papier photo, il joue avec la matière même de l’image, sa minéralité, son pouvoir tactile : une envie de toucher, de saisir ce qui affleure. Deux gravures viennent enrichir cet univers : la première, empreinte d’une canette comprimée sous presse puis encrée, imprime la violence douce du métal sur la page ; la seconde, un gaufrage sans encre, laisse une trace muette, une apparition fantomatique directement dans le papier. Une autre manière de faire naître les canettes et leur mémoire à la surface du livre.

Le livre a été réalisé dans sa totalité à l'Atelier Géraldine Dubois : mise en page, impression, reliure, couverture.
Format A5 relié en leporello,couverture carton grise avec l'empreinte d'une canette.
Livre tiré en 10 exemplaires numérotés et signés sur du papier Awagami Bamboo 170g
23 pages
7 photographies tirage pigmentaire sur papier Awagami Bamboo 170g
2 gravures sur papier Fabriano
2022

Edition courante